dimanche 24 mars 2024

Un petit air d'Aiguamolls ?

 N’exagérons rien... Les Aiguamolls c'est pas tout à fait le val d'Allier malgré les chevaux , les hérons et les cigognes ... Les bayous de Louisiane ? En tout cas des habitats plutôt exceptionnels en Auvergne, prairies pâturées et saulaies inondées côté à côte ...
La dernière photo est une photo-mystère de cette belle journée pré-printanière ...











dimanche 11 février 2024

La LPO quitte les locaux de la Font Vinée ...

 Après de longues années passées à Moulins, la LPO va quitter son local du Boulevard de Nomazy pour gagner un nouveau domicile à Chemilly.

Il est sympa de rappeler que ce local que nous quittons après l'avoir fait vivre longtemps a été la première station de pompage de Moulins, qui a servi d'usine élévatoire pour alimenter la commune d'Yzeure, dont les eaux potables n'étaient plus de bonne qualité (problème récurrent, donc, depuis 140 ans ...)

Sur le Blog de Guy Chambefort , vous pouvez trouver des informations très intéressantes sur ce patrimoine :

http://regards03.fr/index.php/news/900-histoire-d-eau-l-eau-va-couler-de-moulin-a-yzeure-suite 

 


 

jeudi 4 janvier 2024

Le retour l'eau et de l'érosion ...

Les débits des semaines précédentes ont relancé une dynamique fluviale, minimaliste certes, mais plutôt rassurante : de nombreux talus d'érosion apparaissent, là où quelques semaines plus tôt une large végétation d'arbustes était implantée (comme quoi rien ne résiste aux crues, même les meilleures plantations spontanées de berge). Un petit 300m3/s qu'on espérait plus...

 Par exemple, ce champ de maïs semble bien parti pour une irrigation directe ...


L'eau remplit à nouveau certaines "boires" asséchées,  ce qui dynamise de magnifiques peuplements végétaux d'un vert fluo !


La décrue crée des milieux humides magnifiques ! si ça pouvait tenir jusqu'au printemps, ce serait une zone de reproduction parfaite pour le Bruant des roseaux... Mais ne rêvons pas: il fait 14°C un 4 janvier ...


Une dernière image : une de nos ripisylves élaveriennes, forêt vierge naturelle , assez jolie en hiver ...


 

jeudi 28 décembre 2023

Douce fin d'année 2023

 Encore des températures hors du commun en décembre... C'est la première fois que je cherche du plancton en plein hiver, et la pêche est bonne :  les microcrustacés sont moins abondants qu'en été, mais ils sont là :  daphnies, ostracodes, et quelques protozoaires dans l'eau assez propre (apparemment) de la Boire du Pacage à Bessay-sur-Allier ...  

Les photographies sont prises au smartphone sur un vieux microscope à miroir, et chaque bestiole doit faire à peine 0.5 mm


Beaucoup plus classique :  parmi les oiseaux du jour, outre un pluvier argenté (pas photographié), 3 Ouettes d'Egypte apportent une touche exotique au milieu des Grues et Bernaches...

 


lundi 23 octobre 2023

Fin provisoire du régime sec

Sans anticiper sur le régime hydrologique de l'Allier dans 20 ans, les 15 petits mètres cubes par seconde notés tout l'été préfigurent-ils un régime estival sec ?  L'Allier sera-t-elle une rivière à sec comme on peut en observer en Roussillon en été ?

Mais enfin la pluie est arrivée après des mois d'un été extrêmement chaud ...

Eh oui, le niveau est normal pour un été (sauf qu'on est en octobre, mais bon).....


Les floraisons automnales du Val d'Allier sont bien là aussi : en témoignent ces ourlets de renouées, de peupliers, les pieds dans l'eau.



Des milliers de pigeons ramiers font étape avant de filer vers le sud-ouest !


Les Milans royaux sont aussi en migration, en file indienne... Si vous voyez le premier, ne bougez pas, d'autres vont suivre.


Les Pipits spioncelles sont de retour :  ils sont descendu de leurs montagne pour aller grignoter les graines de Renouées. Sont-ils alpins ? Scandinaves ?


Et les chevreuils, omniprésents, même en pleine journée, se prennent à se chamailler ...




 C'est le perdant, vous aviez deviné ? Un pti jeune qui croyait pouvoir venir embêter les vieux.

 


jeudi 24 août 2023

Ce n'est pas en Val d'Allier, mais c'est intéressant quand même...

 Je m'autorise à parler d'oiseaux de montagne et de migrateurs, à cent kilomètres du Val d'Allier. Mais c'est parce qu'il fait chaud en plaine (40 °C) et moins en montagne.

Aujourd'hui nous grimpons au Col de Guéry, commune d'Orcival (63), à une demi-heure de Clermont-Ferrand. Et nous montons sur les crêtes par le GR qui va vers le nord (direction du Lac Servière) , en s'éloignant du lac de Guéry. Le site d'observation est juste en haut de la Vallée de Grande Fontaine. Il est marqué d'un point rouge sur la vue 3D ci-dessous :

(C)Géoportail

On voit que cette vallée forestière forme un grand entonnoir qui va vers le sud, et c'est un lieu privilégié assez unique pour observer des migrations actives de passereaux qui, d'ordinaire, migrent plutôt la nuit. Vue par un passereau, la vallée mène tout droit vers le point d'observation. La route goudronnée mène au Col de Guéry, derrière le Puy de l'Ouïre.


Le truc, donc, c'est de se placer près du dernier buisson juste en limite de crête, car c'est celui-là que les passereaux vont choisir pour franchir le col, et passer vers le Lac du Guéry. Dans les deux images ci-dessous , vous êtes à la place de l'ornithologue...


Nous sommes vers le 20-25 août. Quelques espèces partent vers l'Afrique, migrant de nuit, et se posant très nombreuses en forêt en fin de nuit. Ces oiseaux continuent de progresser vers le sud en début de matinée, en sautant d'arbres en arbuste, et finissent par franchir le col à quelques mètres de nous.

Allons-y pour une série d'images...

Pour commencer, un Coucou gris en migration, qui s'arrête quelques minutes...

Et puis la Vedette du moment : le Gobemouche noir. Entre 40 et 80 individus ont été notés chaque matinée d'observation en train de franchir le col, et même 230 en deux heures le 20 août, après un petit blocage météo. Je ne connaît pas d'autre site auvergnat où cette migration est aussi spectaculaire.

Le voilà, le Gobemouche noir, à deux mètres, sur son piquet de clôture...

Le Rougequeue noir migre en moindre nombre (son passage ne fait que commencer), au milieu des Gobemouches.

Et parfois, des Rouge-queues à front blanc font eux aussi une pose.

Un pouillot véloce, plutôt grisâtre ....

Et son cousin le Pouillot fitis, plus jaune. Des dizaines de Fitis passent chaque matin avec les Gobemouches (30 ou 40 par matinée).

Quand on vous dit qu'ils se posent près de l'observateur....

Un jeune bouvreuil vient examiner la crête, par curiosité.

Les taries des prés sont aussi de la partie : direction le Sud.

Sur les estives, des dizaines de Faucons crécerelles chassent les sauterelles.

Et sur l'éboulis, le Traquet motteux attend son heure.

Bonne balade !  les migrateurs passent jusqu'à fin octobre (mais ce ne sont pas les mêmes espèces, nous en reparlerons).